Si ces deux concernent la confession des péchés, leur mise en pratique diffère légèrement.
Lors du sacrement de pénitence, ou sacrement de réconciliation, le fidèle vient demander le pardon de ses péchés. La forme la plus répandue de ce sacrement est une célébration à deux, le prêtre et le pénitent. Mais il peut aussi avoir lieu dans le cadre d’une célébration pénitentielle communautaire durant laquelle les fidèles se préparent ensemble à la confession et rendent grâce ensemble pour le pardon reçu. En revanche, chacun se confesse seul à seul avec un des prêtres présent et reçoit l’absolution pour lui-même. Le Catéchisme de l’Église Catholique précise à ce propos :
« [Dans le cadre d’une célébration communautaire], la confession personnelle des péchés et l’absolution individuelle sont insérées dans une liturgie de la Parole de Dieu, avec lectures et homélie, examen de conscience mené en commun, demande communautaire du pardon, prière du » Notre Père » et action de grâce en commun. Cette célébration communautaire exprime plus clairement le caractère ecclésial de la pénitence. » (CEC 1482)
Et qu’en est-il de l’absolution collective ?
Attention toutefois à ne pas confondre cette célébration pénitentielle avec la célébration communautaire de la réconciliation avec confession générale et absolution générale. Si, dans un passé pas si ancien, elle était pratiquée à certains endroits, aujourd’hui, désormais, on y recourt lorsqu’il y a un danger imminent de mort (crash d’un avion, un bateau qui coule…) sans que le ou les prêtres aient le temps d’entendre en confession chaque pénitent.
Le Catéchisme de l’Église Catholique indique par ailleurs que la nécessité grave peut exister aussi lorsque, « compte tenu du nombre des pénitents, il n’y a pas assez de confesseurs pour entendre dûment les confessions individuelles dans un temps raisonnable, de sorte que les pénitents, sans faute de leur part, se verraient privés pendant longtemps de la grâce sacramentelle ou de la sainte communion » (CEC 1483). Et d’ajouter : « Dans ce cas les fidèles doivent avoir, pour la validité de l’absolution, le propos de confesser individuellement leurs péchés graves en temps voulu. C’est à l’Évêque diocésain de juger si les conditions requises pour l’absolution générale existent. Un grand concours de fidèles à l’occasion de grandes fêtes ou de pèlerinages ne constitue pas un cas d’une telle grave nécessité ».