Chers paroissiens,
Nous avançons lentement mais sûrement vers Pâques. Le Carême bat son plein. L’habit rose, entre le violet et le blanc, annonce déjà la joie de Pâques, la voix de la libération, tout en signifiant que nous sommes encore dans le combat. Qui combattons-nous ? Le péché, l’autre, le diable, le monde… En fait, c’est nous-mêmes que nous devons combattre. Plus précisément, la face obscure de nous-mêmes. Nous avons tous une face obscure que nous-mêmes connaissons ou peut-être pas encore pleinement. Mais Dieu la connaît, et le combat avec Lui par la prière, dans le désir de vivre le sacrement du pardon, peut nous aider à la discerner pour mieux la combattre et, pourquoi pas, l’éliminer. Avec Jésus, tout est possible. N’a-t-il pas guéri l’aveugle-né, ressuscité la fille de Jaïre, calmé la tempête…
La parabole de l’enfant prodigue ou du père miséricordieux (selon l’aspect principal que nous fixons sur le dilapideur ou sur celui qui pardonne) nous exprime bien l’accueil totalement gratuit, non accusateur ou culpabilisateur que nous réserve Dieu le Père. Dans chaque sacrement du pardon, c’est cette parabole qui est actualisée. En avons-nous conscience ? Nous nous arrêtons presque tout le temps sur nos péchés et la culpabilité qui les accompagne plus que sur l’accueil que nous réserve Dieu. Si le péché nous sépare du Père et du frère, la miséricorde totalement gratuite et voulue de Dieu nous réconcilie avec Lui, mais aussi avec le frère qui n’a pas compris l’acte du Père. En effet, le frère aîné accuse son cadet d’avoir dispersé avec des filles son héritage, par jalousie et montre que le choix de ce dernier a également brisé le lien qu’il avait avec son frère et que son frère a confirmé par son non-accueil de la miséricorde du Père. Combien d’entre-nous ne se sont-ils pas retrouvés dans une telle situation ? Heureusement, l’ Esprit-Saint qui est à l’œuvre dans nos vies nous fait poser ces actes ou dire ces paroles qui nous libèrent de cet emprisonnement du péché et, par la même, du Malin.
Profitons de ce temps de Carême pour faire l’expérience de la tendresse de Dieu le Père en nous confessant.
Belle confession, préparez-la bien. Père Gérard.