Chers paroissiens ,
Voici la suite de notre lecture sur l’effusion de l’Esprit-Saint.
5. Un amour renouvelé pour l’Église, Marie et les saints.
Les personnes ayant reçu l’effusion du Saint-Esprit expérimentent un amour plus profond, non seulement pour Jésus mais également pour son Épouse l’Église. Ils la perçoivent non pas comme une institution purement humaine mais comme une réalité surnaturelle animée par l’Esprit Saint. Par la communion vécue avec les autres, ils font l’expérience directe de l ‘unité donnée par l’Esprit Saint au Corps du Christ dans la diversité des dons.
Ils vivent également souvent une nouvelle proximité avec Marie, Mère du Christ et Épouse de l’Esprit Saint. Les catholiques reconnaissent en elle la première disciple à avoir été remplie de l’Esprit Saint (Lc 1, 35), ainsi qu’un modèle de foi, d’obéissance, de prière et de docilité à l’Esprit. De même qu’au Cénacle elle était le Cœur de l’assemblée priante des disciples, dans l’attente de la venue de l’Esprit (Ac 1, 14), de même aujourd’hui sa présence et son intercession sont-elles ardemment recherchées par ceux qui s’efforcent de tout leur cœur de correspondre à la grâce de Dieu. Il en découle une compréhension et une appréciation nouvelles de son rôle de Mère de l’Église.
De la même manière, l’effusion de l’Esprit Saint confère Souvent aux catholiques une appréciation plus profonde de la sainteté et de l’enseignement des saints. Ils redécouvrent ainsi les trésors spirituels de la grande tradition chrétienne orientale et occidentale et reçoivent vie et sagesse des enseignements spirituels du passé.
6. Les charismes.
L’effusion du Saint-Esprit suscite le déploiement des charismes, en particulier des « dons spirituels » dont saint Paul dresse la liste en 1 Corinthiens 12, 8-10. Alors même que ces charismes ont toujours été présents dans l’Église, ils sont apparus dans le Renouveau avec une nouvelle abondance et à tous les niveaux, aussi bien chez les clercs que chez les religieux et les laïcs. Ces charismes sont compris comme des dons destinés non pas en premier lieu au récipiendaire, mais accordés en vue de l’édification de l’Église et du travail d’évangélisation.
Dans le contexte d’un Renouveau en bonne santé et d’un exercice mature des charismes, l’accent est mis non sur la nature miraculeuse ou extraordinaire de ces dons mais plutôt sur leur capacité à offrir une médiation de l’amour de Dieu et l’édification du Corps du Christ. Le don des langues, en particulier, est devenu tout à fait courant et en ce sens, ordinaire, considéré en premier lieu comme un don de louange et de prière. Rétrospectivement, nous pouvons apprécier la merveilleuse Providence de Dieu à travers l’enseignement du Concile Vatican II sur les charismes:
« (L’Esprit Saint) distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, “répartissant ses dons à son gré en chacun »(1Co 12, 11), les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Église, suivant ce qu’il est dit: « C’est toujours pour le bien commun que le don l’Esprit se manifeste dans un homme »(1 Co 12, 7). Ces grâces, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation, étant avant tout ajustées aux nécessités de l’Église et destinées à y répondre. »
Bonnes vacances Père Gérard