Autour d’un jeune homme en perdition, le cinéaste peint la fraternité salvatrice d’une communauté de croyants, isolée dans la montagne. Et évoque les mystères de la foi en toute liberté.
Il est tout de rage, de peur et de fureur. Il lance des regards éperdus à celui qui, muet, le conduit dans cette communauté catholique isolée dans les montagnes où, il le sait, il va souffrir, mais, peut-être, guérir. Thomas (Anthony Bajon, intense, prix d’interprétation au récent festival de Berlin) a 20 ans, en paraît moins. Il est petit, presque courtaud, visiblement solide, mais usé, déjà, par cette drogue dont il ne parvient pas à se défaire. Celui qui l’accueille dans ce centre dirigé par d’anciens toxicomanes l’avertit : aucun contact avec l’extérieur, plus un instant de solitude. Il ne fera que travailler et prier. Prier et travailler jusqu’à l’absurde, jusqu’à la perte de la conscience de soi. Sous la surveillance — l’aide — d’une sorte d’« ange gardien » : Pierre (Damien Chapelle, extra lui aussi). Thomas craque. Il fuit, se réfugie dans une ferme où une jeune fille, sorte d’apparition céleste dont il s’éprend aussitôt, lui conseille de revenir. De tenir bon. Ce qu’il fait… Sous l’œil attentif de Pierre, il travaille et prie, prie et travaille comme les autres, au point de se croire, à tort, pacifié, de se prétendre heureux, sans l’être vraiment.
Vendredi 25 janvier à 20H00 et Dimanche 27 janvier 18H00 au CGR de Mantes la Jolie Tarif 7€ pour les membres de la paroisse.