Ces vendredi 17 et samedi 18 mars, les diocèses du monde entier organisent pour la dixième fois les « 24 heures pour le Seigneur », un temps dédié à l’adoration et au sacrement de réconciliation. Pour s’y préparer en toute sérénité, voici quatre excellents conseils d’un moine bénédictin.
La confession de ses péchés n’est pas un exercice facile. Elle suscite beaucoup de questions et fait souvent peur. Que dire ? Tout dire ? Faut-il faire pénitence ? Est-il vraiment nécessaire de passer par un prêtre ? Qui n’a pas un jour renoncé à la confession sous la pression de toutes ces questions délicates ? Si le sacrement de la réconciliation constitue un trésor de la foi catholique, nombreux sont ceux qui ont du mal pourtant à le recevoir. Afin de ne plus l’appréhender, mais, au contraire, se réjouir de pouvoir dialoguer de personne à personne avec Dieu et grandir spirituellement, voici quatre conseils précieux d’un moine bénédictin, tels qu’ils les a donnés, à titre personnel, à Aleteia. Ces conseils ressemblent un peu à un programme divisé en quatre étapes pour se préparer sereinement à la confession :
1
PRENEZ CONSCIENCE DE VOTRE IMPUISSANCE FACE AU PÉCHÉ
Vous êtes impuissant face au péché. C’est ce qu’écrit saint Paul dans sa lettre aux Romains (Rm 7, 15) :
En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais.
Ainsi, non seulement nous sommes impuissants face au péché, mais nous ne pouvons même pas faire appel à l’Esprit saint sans le Christ, note saint Paul.
Quel a été le premier péché ? Pourquoi Adam et Ève ont-ils mangé le fruit et pourquoi le péché est-il entré dans le monde ? La raison, comme le rapporte la Bible, en était l’orgueil. Quelle est la vertu opposée à l’orgueil ? L’humilité. Saint Bernard de Clairvaux et saint Augustin soulignent que l’humilité est la vertu première et suprême. Alors, qui est le maître de votre vie, vous ou Dieu ? De quoi devez-vous donc vous débarrasser ? Du contrôle. La croyance que vous contrôlez vous-même votre vie.
2
SI VOUS VOULEZ ÊTRE SAINT, VOUS DEVEZ DEMANDER LA SAINTETÉ
Le diable a dit à Ève qu’elle pouvait être comme Dieu lui-même. Ève a croqué le fruit, puis Adam l’a fait car ils voulaient être comme Dieu. C’est le péché originel. Nous en avons hérité et, par conséquent, nous pensons que nous nous suffisons à nous-mêmes et que Dieu n’est pas nécessaire pour l’homme. Il est essentiel de se débarrasser de l’impulsion de tout contrôler et de remettre le contrôle à Dieu. Pour y parvenir, nous devons alors avoir une bonne relation avec Jésus. C’est Lui qui est responsable de nos pensées et de nos sentiments. En effet, lorsque nous les entendons dans notre tête et dans notre cœur, nous savons de qui elles viennent. Et tout ce que nous avons à faire, c’est de les suivre, d’écouter et de faire ce que Jésus nous dit, et de ne pas faire ce qu’il ne nous demande pas de faire.
3
FAITES DES OEUVRES DE MISÉRICORDE POUR L’ÂME ET LE CORPS
Quand vous écoutez Dieu, que vous demande-t-il de faire ? D’une manière générale, ce que Dieu vous demande de faire est décrit dans le chapitre 25 de l’évangile selon saint Matthieu. Dieu nous dit d’aider les personnes qui ont besoin de notre aide. En d’autres termes, nous devons pratiquer des œuvres de miséricorde pour l’âme et pour le corps. Jésus a dit (Mt, 25, 40) :
Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.
Et lorsque vous faites quelque chose pour Jésus, il vous rend la pareille, trente, soixante et cent fois.
4
LA MONNAIE DE DIEU, C’EST L’AMOUR
Quelle est la monnaie de Dieu ? Avec quoi Dieu paie-t-il ? Cette monnaie, c’est l’amour. La monnaie de Dieu, c’est l’amour. Lorsque nous aidons quelqu’un qui a besoin de notre aide, nous recevons la grâce, qui est l’amour de Dieu. Qui et qu’est-ce que l’Esprit saint ? L’Esprit saint est l’amour, l’amour entre le Père et le Fils, et c’est ce que vous recevez de Dieu. Et quand on reçoit l’Esprit saint, on grandit en confiance, on grandit en foi, on est prêt à prendre des risques et à aller vers les autres. C’est ainsi que l’on revient vraiment à la vie. Et vous vivez vraiment votre foi. Vous êtes aussi une personne plus heureuse.
Si vous êtes triste ou en colère, si vous rencontrez des difficultés, si vous êtes trop centré sur vous-même, aidez quelqu’un ! Ne vous sentez-vous pas bien lorsque vous aidez les autres ? Alors, faites-le !