L’Eglise nous propose 40 jours de préparation à la grande fête de Pâques. Voici quelques exemples pour vivre ce temps de conversion : en paroisse, en famille et personnellement.
Comment «pratique-t-on» le Carême ?
La pénitence du Carême se fait de trois façons : par le jeûne, le partage et la prière (Mt 6, 1-18).
Le jeûne
C’est une forme de privation par laquelle on se montre à soi-même qu’on est libre par rapport aux dépendances matérielles tout en offrant cet effort au Seigneur : nourriture (chocolat !), tabac, alcool, téléphone, internet, télévision. C’est un exercice qui favorise l’intériorité. Notre vie vaut plus que ce que nous consommons.
Le Jeûne est demandé le jour du Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Il consiste traditionnellement en deux collations, le matin et le soir. L’esprit du jeûne se pratique également tous les mercredis et vendredis de carême. Les vendredis, on s’abstient de manger de la viande. Tout effort est d’abord une offrande à Dieu et le temps libéré ne doit pas être remplacé par d’autres activités mais est un moment propice à la prière. On peut particulièrement offrir ses sacrifices pour des intentions particulières : pour les défunts, pour les malades, pour les couples, pour les jeunes, etc.
Le partage ou l’aumône
Si le jeûne nous permet de vivre en hommes libres, le partage nous invite à vivre en frères. Il ne s’agit pas de se priver pour le plaisir (ou plutôt pour la douleur), mais bien pour s’ouvrir aux autres. Le partage doit se vivre d’abord en famille, autour de la table pour les repas, sans télévision ni téléphone, d’abord dans le dialogue et l’écoute de l’autre, plus grand ou plus petit. Le gaspillage est le premier ennemi du partage. Chacun veillera à être économe. Finir son assiette pourra être un bon exemple d’effort.
La prière
Si par le jeûne, on se «désencombre» de soi, si par le partage on comble l’autre de notre richesse, par la prière on se remplit de la présence de Dieu, ou plutôt on laisse Dieu nous remplir de sa présence. Comme pour le jeûne et le partage, on se reportera à l’Evangile selon saint Matthieu (Mt 6, 1-18) qui engage à vivre le jeûne, le partage et la prière «dans le secret», c’est-à-dire non pas de manière extérieure, formelle et ostentatoire, mais dans l’intériorité. Le plus important, c’est l’attitude intérieure et non pas le respect formel d’un rite par obéissance.
CARÊME : LES CATHOS SONT ILS MASOS ?
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Le carême, un temps pour « se faire mal » ?
Au contraire ! Le Père Pierre AMAR explique comment le carême est un temps idéal pour retrouver ou exercer sa liberté intérieure !