Chers paroissiens,
Dans les lectures de ce jour, le Seigneur nous invite à faire confiance en sa divine providence. À la veuve de Sarepta, il permet de survivre jusqu’au retour de la pluie, parce qu’elle fait confiance en l’envoyé de Dieu. Elle lui donne tout son nécessaire. Il ne lui reste plus rien, que la mort à attendre. Dans l’évangile, de même, la veuve met deux piécettes dans le tronc du temple. Elle y met son nécessaire alors que les autres y mettent leur superflu. Les deux exemples bibliques qui nous sont offerts aujourd’hui nous invitent à une véritable conversion. Réellement, qui d’entre nous oserait poser un tel acte ? Peut-être faut il être amené au dernier secours possible ? De toute manière on ne risque rien, si ce n’est que la mort. Faut-il que nous en arrivions là, pour poser cet acte de confiance et d’abandon à la providence divine ? Certes, il faut rester responsable de ses actes. Dans notre société, où il y a un assistanat bien établi, beaucoup ne se responsabilisent plus et vivent en mode survie en permanence, comptant sur les aides. Et en même temps, nous ne nous sentons pas ne rien faire pour ceux qui dorment dehors, pouvant en mourir. Il y a une véritable conversion pour arriver à assister tout en responsabilisant. Il n’en reste pas moins que cela réclame beaucoup de patience, d’énergie, que le temps ne nous donne plus. Nous sommes les instruments, les collaborateurs de la Providence divine, devant nous-mêmes faire totalement confiance à Dieu devant certaines situations invraisemblables et insolutionnables humainement; d’où la nécessité de la puissance de la prière qu’il faut savoir partager, tout en respectant la confidentialité de ces situations angoissantes qui pourraient nous arriver un jour. Alors, que faire? Agir tout en priant et avec lucidité, ouvrir à la responsabilité, Seigneur donne-nous la patience. Il faut savoir également se faire aider par ceux qui sont formés pour cela. Malheureusement, étant eux aussi énormément pris, eux-mêmes ont du mal à répondre à nos appels. Ce qui nous fait parfois nous poser la question : où sont-ils et que font-ils ?
En créant l’épicerie sociale et solidaire et le café sourire, nous voulons être un peu cette providence divine pour ceux qui, responsables, en font la demande au CCAS. Cela provisoirement pour les aider à un moment difficile de leur vie de famille, de couple ou autres. Que chacun se sente concerné par ces œuvres en devenant bénévole. Nous en avons besoin. Ainsi nous révélerons ce Dieu dont parle le psaume :
Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
Bonne semaine Père Gérard.