Chers paroissiens,
Nous venons de fêter la fête de tous les saints et le mois de novembre, nous le consacrons à la prière pour les défunts. Nous sommes tous appelés à participer à la vie bienheureuse des saints. Se sentir aimé et aimé d’un amour infini. Si nous prenons le temps de relire notre vie, nous percevons que le bonheur que nous désirons se résume en ces mots aimer et être aimé. Cette fête de la Toussaint et la prière pour nos défunts nous invite à nous arrêter « au salut des âmes. »
Nous sommes pris par les multiples projets, soucis, problèmes terrestres et il faut le reconnaître que parler du « salut des âmes », nous fait paraître comme des extra-terrestres. Cette expression fait hors sujet, hors contexte… Et pourtant beaucoup sont en quête de sens. L’évangile de ce jour l’exprime par la question du scribe : « Quel est le premier commandement ? » En posant cette question, le scribe reprend la question du jeune homme riche, il y a deux semaines : « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » La mort étant une réalité inéluctable, tous, nous en ferons l’expérience et nous l’avons déjà approchée par le décès d’un proche. La deuxième lecture qui s’adresse aux Hébreux dit que Jésus est notre grand-prêtre pour l’éternité qui intercède pour nous, car il possède un sacerdoce qui ne passe pas : « C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » Jésus est « le grand -prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé » qui s’est offert une fois pour toutes.
Comment participer au salut de son âme, c’est-à-dire vivre pour l’éternité au paradis au sein de la Sainte Trinité comme fils et fille bien-aimés du Père et frère et sœur de tous les saints ? Jésus y répond ; « aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force…Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mais Jésus ajoute : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Ainsi vivre les commandements ne suffit pas pour sauver son âme. Tu n’es pas loin, donc tu n’es pas encore. Que lui manque t’il ? « Va, vends tout ce que tu as et suis moi » répond Jésus au jeune homme riche qui désire la vie éternelle, donc sauver son âme. Jésus nous invite à tout lui offrir, nos biens matériels, affectifs et être son disciple. C’est le lien que nous nourrissons avec Jésus qui nous sauve. C’est la confiance totale en sa miséricorde, en son pardon ,qu’il a obtenu en mourant sur la croix ,et en ressuscitant que notre âme est sauvée. C’est par Jésus mort et ressuscité que notre âme ne connaîtra jamais d’être éloignée de l’être le plus aimable, le plus aimant qu’est Dieu le Père. Au contraire, c’est en étant plongé dans sa mort et sa résurrection par le baptême, que nous entrons dans une relation filiale avec Dieu le Père. C’est une relation beaucoup plus intime que celle d’une créature avec son créateur, il y a un réel plus dans l’intimité, la proximité avec Dieu par le baptême. Malheureusement les péchés que nous commettons tous, même baptisés, nous éloignent de Dieu, brisant cette relation filiale et la détériorent. Si le sacrement du pardon nous plonge dans la miséricorde de Dieu, son pardon infini, il n’en reste pas moins qu’en quittant cette terre nous la quittons tous avec le péché (comme dirait St Paul). Seul Dieu peut l’enlever et nous donner de vivre en plénitude cette relation d’amour avec Dieu le Père, ne faisant qu’un avec Dieu le Fils Jésus unis dans l’Esprit Saint. Ce ne sont pas que des paroles, mais bien une réalité que l’âme des saints vive déjà pleinement, mais imparfaitement, car leur corps n’est pas encore ressuscité. Cela arrivera au retour glorieux du Christ. Et voilà où je veux en venir, offrez des messes pour vos défunts. La messe rend présent aujourd’hui l’unique sacrifice du Christ sur la croix et sa résurrection. L’unique événement qui nous sauve. Jésus est le seul médiateur. En offrant ce que nous vivons de meilleur dans nos vies dans l’offertoire de chaque messe, nous nous unissons à l’unique acte sauveur, réalisé par Jésus. Nous participons au salut des âmes. D’où l’importance de célébrer des messes pour nos défunts et d’y participer pour y déposer dans l’action de grâce, le remerciement à Dieu le Père, tous nos actes, nos paroles, nos gestes, notre vie.
C’est le plus beau cadeau que nous pouvons faire pour les personnes que nous aimons et qui ont quitté cette terre.
Bon mois de novembre et n’oubliez pas de participer aux messes pour les défunts dont les dates vous ont été données il y 2/3 semaines.
Père Gérard.